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Il faut supprimer les cirques en France !

Grâce aux actions d’information des ONG (Organisations Non Gouvernementales) mais aussi d’une opinion publique de plus en plus sensible à la cause animale, près de 60 villes françaises ont signé des Arrêtés Municipaux interdisant les cirques d’animaux sauvages ou domestiques comme à BASTIA (Corse) ou à SIX-FOURS-LES-PLAGES (83) au mois de septembre 2017.

 

Tout dernièrement, au mois de février 2018, les Maires des Communes de l’ARBRESLE (69) et de BOURG EN BRESSE (01) ont pris des arrêtés interdisant l’installation de cirques avec animaux sauvages au motif qu’ils manquaient d’espace et de conditions adaptées à la détention leur occasionnant des pathologies comme des troubles cardiaques, de l’arthrite et des troubles du comportement répétitifs !

 

Ce chiffre est largement sous-estimé car, en vérité beaucoup de Communes ne prennent pas le risque de signer des arrêtés d’interdiction craignant d’être attaquées en Justice, préférant affirmer qu’il n’y a plus de terrains disponibles pour répondre à une demande d’installation.

 

Tout dernièrement le Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, Nicolas HULOT, a déclaré sur France Inter « qu’il n’était pas favorable à la captivité des animaux, ni favorable à l’idée que l’on fasse du spectacle avec cette activité là ».

 

Car en France ce sont 2000 animaux sauvages qui sont détenus dans les cirques et qui présentent indubitablement des troubles du comportement et des souffrances chroniques.

 

N’est-ce pas contre nature que les cirques, qui sont des entreprises commerciales et rien d’autre, puissent encore subsister alors que la capture et l’enfermement d’animaux dits « sauvages », même dans des cages améliorées, sont radicalement contraires à la dignité et à la sensibilité animale sacralisées par les Lois du 10 juillet 1976, 6 janvier 1999 et 16 février 2015.

 

Aux motifs que la pression humaine ne cesse d’augmenter sur terre, qu’il faut protéger les animaux dits « sauvages » menacés dans leur milieu d’origine  ………« éduquer et faire rêver le public »……, les cirques joueraient, soi-disant, un rôle direct dans la préservation de la Nature et feraient le lien avec « l’homo urbanicus ».

 

Comment peut-on encore tolérer aujourd’hui les déclarations piteuses de certains patrons de cirques qui affirment péremptoirement « que la Loi leur permet d’avoir des animaux et qu’une bête est une bête » !……..et qu’il soit nécessaire d’utiliser des méthodes cruelles comme d’affamer les chats pour les dresser !

 

Déclarations hypocrites car les cirques ne peuvent pas répondre aux besoins physiologiques des animaux, que ce soit en terme d’espace ou de constitution de groupes sociaux, puisqu’ils passent la majorité du temps dans une roulotte fermée ou, comme les éléphants, attachés à une chaine dans l’attente du spectacle et dont la souffrance se manifeste par un balancement incessant d’une patte sur l’autre.

 

Tout comme ces tigres et ces lions ou tous autres animaux sauvages enfermés dans des camions/cages les conduisant à développer des « stéréotypies », c’est-à-dire des mouvements répétitifs comme des aller/retour interminables ou des dodelinements caractéristiques de troubles du comportement !

 

Invoquant ces arguments, la Fédération Européenne des Vétérinaires, qui rassemble 200.000 spécialistes, dont l’Ordre des Vétérinaires Français, s’est prononcée en juin 2015 pour l’interdiction des spectacles avec des mammifères sauvages dans les cirques itinérants estimant que « le plus choquant c’est que cette activité a pour fin le divertissement et que l’on fait des animaux sauvages des produits de consommation » !

 

Il est grandement temps que l’Etat légifère sur la suppression pure et simple des cirques avec animaux sauvages qui doivent être bannis des villes et des villages.

 

D’ailleurs certains exploitants l’ont bien compris tout comme, dernièrement, un membre de la famille du cirque BOUGLIONE qui a déclaré (PARIS MATCH du 1er novembre 2017) qu’il renonçait à l’exploitation des animaux et aux numéros de dressages dans son cirque au profit d’un nouveau concept « d’éco-cirque » 100% humain dans la pure tradition des grands spectacles de cirques familiaux à partir d’octobre 2018.

 

Prochainement, par Décret, le Gouvernement devrait créer une Commission Consultative Interministérielle afin d’organiser une concertation permanente entre les cirques, les Ministères concernés (Culture, Intérieur, Transition Ecologique, Agriculture) et les élus.

 

Une chose est certaine, ailleurs qu’en France, de nombreux Etats refusent les cirques avec animaux.

 

Dans le monde 27 Pays ont totalement interdit les cirques avec animaux (Autriche, Belgique, Grèce, Inde, Pérou, Slovaquie, Suède….) et 16 partiellement (Allemagne, Australie, Canada…).

 

NEW YORK et LOS ANGELES les ont bannis en avril et juin 2017 tandis qu’en août l’Etat de l’Illinois est devenu le premier Etat américain à proscrire la présence d’éléphants dans des spectacles itinérants.

 

En conclusion il convient non seulement d’interdire fermement aux cirques la détention d’animaux sauvages aux fins de spectacles en leur refusant toute autorisation d’ouverture, tout certificat de capacité et toute autorisation de détenir ou d’importer ces animaux mais aussi de leur rappeler énergiquement que les animaux sauvages ne sont ni « des bêtes », ……ni « des artistes à 4 pattes » et enfin que soit respecté la Convention de Washington du 3 mars 1973, pour que soient appliqués, de manière extrêmement dure les textes répressifs contre les délinquants ou trafiquants d’animaux sauvages de tous pays !

 

Maître Jean-Jacques RINCK

Avocat au Barreau de LYON

Membre de la S.P.A. de LYON et du Sud Est

Membre de la Confédération Nationale des S.P.A.

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